« Non mais attendez, faut arrêter là ! » Je…je je ne sais pas de quoi il s’agit alors je me cache derrière cette expression qui laisse supposer que je domine plus largement le sujet que mon adversaire, à tel point que le recul que j’ai sur la thématique me permet d’en définir et d’en rejeter dans la même phrase la grossièreté que je suppose puisque je n’ai vraiment rien compris.
« Non mais attendez, faut arrêter là ! » Votre bâton de sourcier s’agite et vous faites signe à l’équipe que quelque chose se passe ici sous vos pieds.
« Non mais attendez, faut arrêter là ! » Elle lance à la volée en direction de la voiture de gendarme banalisée après avoir grossièrement ralenti sans freiner au passage du stop pour traverser la départementale déserte sans perdre de précieuses milli-secondes.
« Non mais attendez, faut arrêter là ! » Vous tirez le frein à main, la voiture dérape, vous ouvrez la portière et annoncez au conducteur transpirant que vous ne partirez pas sur cet autoroute avec lui, c’est une autoroute bien trop fréquentée, plutôt faire du stop sur la départementale.
« Non mais attendez, faut arrêter là ! » l’aimable personne qui vous ressert une sangria discute avec sa voisine, son visage tourné à quatre-vingt-dix degrés de votre verre, rendant impossible l’évaluation du volume assez réduit du verre qui se répand indifféremment sur votre main la nappe et la robe de la personne qui vous fait face et discute elle aussi visiblement insensible aux variations d’humidité, le liquide charriant des morceaux de fruits soigneusement coupés vers des espaces non dédiés de la table.