Du bar suspendu, la statue équestre de la Plaza de las Tendillas parait minuscule mais il y a plus haut que moi encore : au sommet d’un immeuble boursouflé, une sorte d’ange guerrier qui lève le bras droit pour montrer une direction ou frapper d’un couteau meurtrier. A Córdoba, il faut se méfier des anges : ils ont réussi à détruire une partie de la mosquée sublime pour y encastrer une cathédrale banale.
Difficile de dire s’il vaut mieux habiter en haut ou en bas, s’il vaut mieux descendre ou remonter, la mairie est en haut, la rivière est en bas. A Bozouls, pas besoin d’avion.
Près du Mémorial du Martyr, le Musée des beaux arts d’Alger domine le jardin d’essais et la mer. Tout le long de la coursive devant ce paysage superbe, des statues de femmes nues de Pierre Poisson regardent effrontément le promeneur. Le monde de l’art n’est pas le monde de la rue. Comment ont elles survécu aux années noires ?