J’arrive à Faux-la-Montagne par la D992 après des tours et détours à travers des routes de forêts et de lacs très étroites ; talus couverts de fougères aigle que percent parfois des bouquets de digitales pourpres quand la forêt se fait plus clairsemée ; sapins, hêtres, chênes, tout extraordinairement vert dans cette année pluvieuse ; circulation rare, mais parfois arrêtée par un engin de fauchage ou un camion de grumes. Le village de grosses maisons grises aux toits d’ardoises a quelque chose de pimpant malgré les bâtisses et granges abandonnées. Une pharmacie, une épicerie, une boulangerie, un point poste et une auberge très animée. Un hotel longtemps abandonné fait face à l’entrée du camping, il vient d’être repris, on en refait les crépis en effaçant la marque de son ancienne vocation. Aux fenêtres de plusieurs maisons du village et au sommet des grands sapins qui bordent le lac, des drapeaux palestiniens. 333 inscrits, 80 % de votants, union de la gauche 62 %, extrême droite 17 %, majorité présidentielle 12 %, une exception dans l’unique circonscription de la creuse ou l’extrême droite arrive en tête 33 % malgré trois autres candidats qualifiés.
Eymoutiers apparaît comme une grosse ville après les hameaux et villages traversés, touristique , fleurie, au bord de la Vienne. Une gare, des commerces, de la circulation, des terrasses de café un peu partout sur la place centrale et d’immenses bâtiments porteurs d’histoire. Quelque chose de citadin et bourgeois dans ce centre-ville où l’on a autrefois vendu des denrées coloniales comme l’indique une inscription quasi effacée sur un immeuble. L’épicerie bio existe depuis 8 ans, bien achalandée et ne manquant pas de clients. 1486 inscrits, 68 % de votants, Union de la gauche 52 % en tête devant deux candidats rassemblement national et majorité présidentielle 22 %, une demie exception dans la première circonscription de Haute-Vienne où l’union de la gauche arrive de peu en tête 37 % devant le rassemblement national 33 % et la majorité présidentielle 27 %
Je quitte Eymoutiers par une grande et belle route la D940 pour manger au bord de la Vézère à Treignac. On attend les touristes : des ouvriers, musique à fond, refont l’intérieur du bâtiment d’accueil des locations de pédalos et autres engins aquatiques, des plongeurs récupèrent des lignes d’eau et des bouées gonflables pour installer les zones de baignade. Des Anglais, beaucoup d’Anglais s’arrêtent, se baignent, font nager leur chien puis repartent. Je fais route vers Egletons par la D 16 petite, pentue, pleine de courbes, mais très roulante. Que les routes de Corrèze sont belles après celles de la Creuse et de la Haute-Vienne ! Egletons, c’est autre chose. Au bord de l’autoroute qu’on va rejoindre, on n’en voit que les faubourgs de lotissements et de centres commerciaux : Magasin U, Auchan, Lidl. Egletons, réputé pour son enseignement en matière de bâtiments et travaux publics. 2265 inscrits, 67 % de votants, les républicains devancent de peu 35 % l’union de la gauche 34,9 %. , mais le rassemblement national 28 %. Il y a deux circonscriptions en Corrèze, une où l’union de la gauche est en tête, l’autre où c’est le rassemblement national.