Je n’étais pas pressée de rentrer ce n’était en fait ni rentrer ni partir puisque j’étais des deux côtés à la fois venant de découvrir quelqu’un de formidable et rentrant chez mes parents à qui je ne pouvais certainement pas parler tout de suite de ce qui m’occupait C’était en hiver il était dix-huit heure et la nuit commençant je partais vers la ville avec la seule envie de retourner sur mes pas au moment ou le trolley arrivait À cette heure en hiver les trolleys sont plus nombreux mais le froid et l’obscurité assombrissent les âmes à peine deux personnes montent en même temps que moi une fraction de seconde la lumière d’une voiture a éclairé le bus d’une couleur fugitive comme on le voit dans une salle de cinéma furtive nous laissant les quelques uns déjà assis dans cette opacité lourde habituelle des transports en commun La dame en face de moi tournant la tête côté rue et le jeune à ma droite discutant avec son copain je repense aux enfants laissés là-bas ces petits bouts toujours en mouvement toujours posant des questions et repartant sans attendre les réponses un cou de frein me stoppa net Je descendis lentement du trolley avec l’idée lancinante de le reprendre dans l’autre sens tout en marchant sous les arbres heureusement qu’il étaient là, quelques feuilles mortes se froissaient sous mes pieds la lumière des réverbères semblait verte redonnant des couleurs à la nuit traînant les pieds lamentablement puis je rentrai sachant qu’ils étaient endormis posai ma valise et me mis à préparer les cahiers des enfants reculant le plus possible le moment où j’allais y penser
J’aime le flot qui se déverse et qui nous emporte. C’est un beau texte. Merci.
Merci beaucoup, Jean-Luc, ça fait très plaisir. Je t’ai lu au début, et puis il faut trouver du temps… A bientôt.
Merci Simone. Bonheur de te lire quand « le froid et l’obscurité assombrissent les âmes ». Merci.
Je te remercie, Ugo. Tu prends le temps de commenter, j’aime beaucoup recevoir un commentaire de toi.
On s’est réchauffé ce dimanche 7, mais du boulot pour continuer, on aura à rester trés vigilants.