Je prends des chemins opposés,
Ce n’est jamais prémédité, jamais réfléchi, peut-être pressenti, peut-être nié, peut-être ignoré, peut-être pas voulu entendre, pas voulu voir, pas voulu savoir, pas voulu vivre, c’est comme du coûte que coûte je vais y arriver, c’est comme du mais si c’est bien accroches toi, c’est me persuader que c’est à chaque fois le bon choix, la décision inévitable, le je n’aurai pas pu faire autrement,
bla, bla, bla, bla, bla,
Ce n’est jamais cela, ça me prend d’un coup, ça me monte à toute allure, ça explose dans mes recoins, ça pousse mes frontières, je n’entends plus, je ne vois plus, je gicle,
Et c’est la fuite, l’envolée, l’échappatoire, le impossible de rester, c’est le rétropédalage, le chemin à l’envers, virage à gauche, panneau à droite, la vieille dame assise sur le banc, l’homme et son chien, les enfants jouant au ballon, un train ou un bus repris à la hâte, un retour chez soi, un retour chez moi,
C’est la course pour ne pas flancher, les larmes qui ruissellent, le coeur qui tremble, l’émotion qui submerge, la raison qui tente de parler, mais non tais toi je ne veux plus,
La décision n’est jamais raisonnable, jamais prise au bon moment, elle murmure en moi jusqu’à ce qu’elle gronde et brutalement, j’éclabousse,
Seul règne dans ma tête, un mot, un ordre Pars,
Et je pars, je vole, je m’enfuis et me retrouve totalement épuisée, assise, devant des paysages déjà vus, un sandwich à peine commencé, des pensées en vrac et dans la plus totale impossibilité de comprendre encore ce qui s’est passé,
Seul règne dans ma tête une phrase, J’ai bien fait.
parfaitement
Hé ! Hé ! Plaisir de te retrouver Piero, à tout bientôt.
Oh, c’est un texte qui fait du bien ! Merci, Clarence !