#anthologie #08  | Kafka en trompe l’œil

Cette porte en trompe l’œil  n’est pas une porte depuis des années elle anime mes rêves les plus fous pour ce qu’il y aurait derrière là où réalité et fiction se mêlent, ce soir elle m’intrigue est-ce une lumière différente, le soir un état de fatigue et mon imagination s’emballe cette  porte est une porte… s’approcher avec la légèreté des lutins à pas prudents pour ne pas déranger les fantômes ou les monstres, me hisser à hauteur de possibilités jamais envisagées, à l’aventure ma main caresse les contours de la fresque délicatement pour ne pas rater un clic, à peine si je sens cette fente qu’un scalpel aurait ainsi découpé, je l’entourne à hauteur d’enfant elle a la taille d’un conte. Une fine charnière la fixe au retour du mur en coin, l’ouvrir, mais comment par simple pression pas de clé de serrure de poignée, j’appuie avec l’espoir d’une résistance. Elle cède de lenteur millimètre par millimètre, un seuil une invitation silencieuse à explorer l’inconnu, une hésitation se glisse, la pensée hésite et revient comme une vague, la main flotte, erre avance et ressent la rugosité du temps. Une simple porte, le trompe l’œil une porte qui trompe, qui cache qui dévoile qui révèle, oui mais derrière derrière… non pas encore.

6 commentaires à propos de “#anthologie #08  | Kafka en trompe l’œil”

  1. (parfois, on pousse au niveau de l’espèce de serrure qui se trouve sur le milieu du pan, ce n’est même parfois qu’un simple rivet repeint caché sous la couche de blanc, un petit mont qui dépasse à peine, et là, par cette seule et infime pression sur elle, la porte vient vers soi)