Ce n’est pas attendre, c’est être là, devenir sac, tout entier à la pesanteur, à l’absence de mouvement. Tendre le bras pour donner de la lumière, se lever et aller vers le lit : une pensée exorbitante. La chambre devient une sensation. Elle croît cependant que la limite des membres s’estompe. Les arêtes s’enfoncent dans le flou. Les parois s’arrondissent et palpitent. La couleur se resserre. Un pas, ce serait le balcon, puis en chute la rue ; ensuite la vallée qui a perdu son fond. Échappant aux verbes et à toutes les prépositions: Nuit.
« devenir sac » . De mon trentième, devenir « antenne ». Peu importe ce qu’on devient, faire partie des choses écrivait Emaz.
Merci
Superbe texte avec la vallée qui a perdu son fond et cette idée d’échapper aux verbes et à toutes les prépositions. La nuit.
Merci !
Merci !
Fantastique cette épopée du sac. Admirative ! Bravo et merci
Merci
terriblement efficace et évocatrice cette histoire d’être sac.
Merci