La vitesse avec laquelle la lumière remontait; j’avais éteint la lampe, mais, à cause de l’écran de l’ordinateur allumé, je ne pouvais échapper à mon reflet; derrière le vitrage quelque chose tremblait, était-ce mon reflet ou le feuillage qui tamisait la vue en plongée sur la baie; était-ce ma peur de voir venir le jour; sur la vitre les poussières et les traces de pluie accumulées poudroyaient, le soleil anadyomène se levait orange et rose – ce rose presque rouge de l’hibicus de Chine; et il est venu et dans le contrejour,il paraissait très grand : il m’a dit c’est fini.
9 commentaires à propos de “#anthologie #07(2) | la baie”
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Je suis bercée à lire ton texte 2 (avais bien aimé le premier et la correspondance écriture/pêche) (ici la baie est au repos)
Merci Cécile, j’ai beaucoup coupé le premier texte en fin de journée, trop touffu celui ci est venu .
Merci Nathalie. J’aime beaucoup votre courte montée de la fin de la promesse de l’aube et ce soleil Vénus. Merci, bravo.
Soleil vénus ( en allemand c’est là soleil ) merci Ugo ( la fin d’une promesse si c’est un accomplissement ?)
il y a vraiment une promenade rimbaldienne dans les plis furtifs de l’image. ce déploiement vers l’Annonce… cette tendresse là
Merci Nathalie !!
Plis furtifs c’est vraiment joli . Merci Françoise
Moi aussi je te reconnais, je retrouve ton regard photographique…avec l’évocation des reflets 😉 La toute fin m’a serré le ventre. Un contrejour, oui…
Merci Emilie nos journaux image ( et les photos reviennent , il me semble que je photographie pour cet ancrage dans la tête, images pour écrire ( sans les revoir d’ailleurs ces images) .
belle image ce lever de soleil, et pointe de tristesse quand même à la fin, parce que la fin