#anthologie #07 | Vers le matin, sur la chaise, dans l’obscurité du salon.

Vers le matin, sur la chaise, dans l’obscurité du salon.

La lumière de l’écran de l’ordinateur, l’ordi pour les intimes, n’est pas la première du jour. Avant il y a celle de la salle de bains, vite oubliée car ce qu’on y fait à ces heures-là n’est pas ce qu’on aime retenir de la journée, alors pourtant même que le soulagement promis est quasiment systématiquement au rendez-vous, presque jamais de déception, mais non. Cela ne mérite pas qu’on s’y arrête plus que ça. Et éteindre la lumière comme on tire la chasse et renvoi ce qui doit l’être aux limbes, vite allumer une autre lumière qui, elle, aura l’honneur de s’appeler première : le plafonnier du salon. Hélas, raté, encore. Je n’aime pas cette lumière. Elle est faible, mal équilibrée tant l’installation bouffe les ampoules au fur et à mesure qu’en les changeant on croit pouvoir jouir d’une lumière plus enveloppante. Mais non, trois ampoules craquent généralement dans les premiers jours du changement. Alors, à bout de changements successifs, on a fini par laisser les trois dernières mal équilibrer la première lumière de la nuit. De toute façon, ce plafonnier ne sert qu’à atteindre l’autre lampe, celle qui. A côté de l’ordi, sert. Blanche, trop, Ikéa, trop, deux ampoules, trop. Ah, que je suis si bien dans le Trop dès le lever après avoir renvoyer les souvenirs de basses tâches si loin qu’elles n’ont déjà plus d’odeur. J’y suis si bien que je me demande si ce n’est pas là ma maison, pour finir. Et surtout, surtout. Éteindre ce foutu plafonnier. J’y suis presque. Plus que la lumière de l’écran de l’Ordi à allumer. Tandis que, le café a coulé, la clope est roulé, la toux est installé. Il est temps, il est Grand Temps, d’aller la saluer, celle que je n’ai pas besoin d’allumer. q-K

A propos de Alexia

Chercheuse par diplôme (Master 2, 2018) en littérature anglaise du 20ème siècle à Tours, indépendante car pas rattachée à une université pour l'heure, je fais des mousses au chocolat, des îles flottantes, du pain perdu caramel, des meringues, des crèmes brûlées...un jour, j'arriverais au niveau de la tarte au citron de Blanche!!! je l'aurais un jour!!! je l'aurais!!! En attendant, j'épluche aussi des pommes...

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