L’ombre du pot de fleurs fanées sur les planches de la terrasse. Le ciel laiteux, le parasol découpant un carré de grisaille sous lequel écrire. Sur l’écran, le reflet de celui qui se regarde regardant le soleil éclairant la toile d’araignée tendue entre deux chaises puis la plante puis le pot puis la tuile ondulée du toit de l’écurie. Grillage multiplié de la table ajourée sur les lames de bois, les quatre dalles de béton encore foncées par l’averse récente et insensiblement le carré du parasol qui bouge, se rapproche du mur, s’éloigne de la table. Sur les carrosseries, des éclats éphémères. Sur la peau, des luisances de sueur. Une mouche au sol cherche la lumière. Les dalles s’éclaircissent. La blancheur d’une jambe saisit le regard. Elle passe. Puis un oiseau. Les rayons de la roue d’un vélo. Un point d’éclat sur la boule à grillades. Suivre l’ombre d’un insecte sur les planches. Un grain de poussière sur les lunettes. La fille qui passe, jambes blanches, petit chien, fugitive beauté, puis la nuit.
j’aime bien la phrase « le reflet de celui qui se regarde regardant… » et la mouche, on la voit …
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