Le bureau dans le salon est installé de telle sorte à ce que je sois face à la fenêtre quand je lève l’écran de mon ordinateur. Ne pas faire face à un mur. La porte fenêtre est grande ouverte, ses deux battants sont poussés à l’extrême. C’est le début de l’après-midi. Pourtant la lumière est diffuse, lumière diffusée par les nuages qui ont tendance à noircir. Ils nous ont promis des éclaircis à seize heures. Le léger voilage de la moustiquaire continue le processus des nuages. La réverbération de la lumière sur le parquet dorée et sur les murs blancs crée une atmosphère étrange, quasiment désagréable. On ne va quand même pas allumer les lumières, pas en été, en pleine journée, fenêtres ouvertes. Le bureau fait face à la fenêtre mais il est au fond de la pièce, constamment à l’ombre. La lumière de l’écran fait alors un violent contraste avec le reste, lumière bleue vive qui m’éblouit un peu. Mes yeux, passant de la fenêtre à l’écran, doivent à chaque fois opérer une régulation minutieuse. Dehors, même le toit en zinc ne brille pas. Les éclaircis promises semblent être encore un mensonge, la légère ligne jaune à l’horizon a disparu.