Le soleil est lourd derrière ses nuages. Je préfère le frais de ma maison. Sur la table de la cuisine d’été j’ai posé mon ordinateur. Il est blanc comme le blanc des commencements. Je l’ouvre, il y a entre le clavier et moi l’espace des incertitudes, des ambivalences. Il faut bien commencer, se faire confiance, foncer vers l’imprévisible des mots qui m’attendent. Première phrase ça s’enchaîne, parfois se déchaîne, parfois arrêt complet, yeux et mains dans le vague. Allez ne pas hésiter, je suis moi-même la matière de mon écriture, j’y crois. Tout est en moi, allez il suffit de commencer pour rencontrer la lumière des mots.