« Mais tu es toute seule, viens avec nous ». Elle préférait voir le monde assise à sa fenêtre, elle savait tout du monde, il y avait eu la guerre, un prisonnier allemand à la maison, le soir au souper on avait droit à une sardine, une seule et c’est tout. Elle savait la vie, naître, grandir, se réjouir, aimer, souffrir, vieillir, mourir, tout ça elle le savait derrière sa fenêtre. « Viens avec nous », elle les regarde, elle n’ira pas, elle les voit, ils sont tous là, ça lui suffit.
Magnifique, j’ai trouvé votre texte Marie, magnifique.
Cette femme derrière sa fenêtre à regarder et qui n’a plus besoin de sortir car elle connait le monde. Et cette entrée avec la phrase qui m’a fait penser qu’on s’adressait à une petite fille qui n’en est pas une. Un grand Bravo.
Oh merci Clarence. Très touchée par votre lecture. La petite fille, la vieille dame, le temps raccourci de la solitude.