#anthologie #06 | tant pis

Seul n’est qu’un  oh et puis tant pis   la nappe de papier imbibée   c’était ça ou bien     où ?    est-ce que     la musique du supermarché     dans quel sens aller   qui ?    la fête foraine, l’enfant sérieux sur le manège  c’est que le début, d’accord, d’accord   la beauté ne répond   ah quoi bon    parlotte    seul n’est pas non  qu’on me touche, qu’on me caresse    comment font-ils ?  mais qu’ils se taisent   me foutent la paix    swippe scrolle allume ta cigarette   le papier crépon après la fête  parlotte parlotte  l’immeuble neuf à 13h  la canette qui roule dans le caniveau   un jour de plus   le chant terni des merles    comment ça va aujourd’hui   bien et toi ?  tranquille   pas la force  tant pis tant pis   ça recommence  encore  et les étoiles, hein ?  c’est loin   ne répondent    la musique sans accords majeurs, c’est une piste sans danseurs   trop de bruit  trop de  swippe scrolle    quoi console   ben la nature, les petites choses fragiles   le silence  la beauté  seul c’est la parlotte sans arrêt   quoi l’herbe, quoi les nuages, quoi si ne répondent    ce que tu appelles silence c’est un discours qui ne t’est pas adressé    seul celui qu’on dévisage qui choisit chacun de ses mots l’incompréhension dans leurs yeux bégaiement oh et puis tant pis

A propos de Pedro Tarel

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Un commentaire à propos de “#anthologie #06 | tant pis”

  1. J’aime beaucoup ce texte et son rythme, la pâte de la solitude du papier crépon !