Une vague de chaleur s’est installée sur l’hexagone. Je n’aime pas cette expression mathématique pour parler de mon territoire. Surtout je ne la comprends pas, cela ne va pas de soi, aucune évidence. Alors je m’interroge, j’essaie de piger. D’où vient ce choix d’utiliser une figure géométrique pour parler d’une géographie? Est-ce une manière de se prendre au sérieux? Mais pour impressionner qui? A force d’énervements, de vexations et de recherches, je trouve un début d’explication. Ce n’est pas tant que la France (uniquement continentale bien sûr) s’inscrit bon an mal an, dans un hexagone, c’est qu’effectivement, elle a trois côtés terrestres, et trois côtés maritimes, donc six côtés. Et là je m’incline. Je me souviens que six côtés c’est un hexagone, sept côtés c’est un heptagone, huit côtés c’est un octogone. La certitude m’éblouit. Comment ai-je osé, dans mon coin, dans le frais de mon appartement (exposé Nord-ouest), douter de l’emploi de cette métonymie choisie par d’éminents géographes masculins, du XIXème ?
Comment au XXIème, une femme seule, face à l’incontestable, a pu se perdre, s’enfoncer dans l‘obscure et dériver.
Solitude choisie donc, 😉
A vite! merci Catherine pour ta lecture