Seule. C’est dans la nuit noire épaisse et le silence opaque qu’elle l’éprouve. Seule. Dans sa chair et ses oreilles et son visage et sa peau et son corps. Seule. C’est dans la nuit noire toute gorgée de silence qu’elle convoque la mémoire des battements de la peau. Seule. Qu’elle en appelle au souvenir du tout palpitant cotonneux et mouvant. Seule. Qu’elle tend les mains et tâtonne et tâte à l’aveugle la nuit épaisse pour palper le vide et le froid des barreaux. Seule. C’est dans l’épaisseur de l’absence qu’elle tente les pleurs pour briser et percer le silence opaque que rien ne vient assourdir dans la nuit noire épaisse et bientôt lourde de chagrin. Seule. Et c’est ainsi dans le berceau de l’absence et du vide qu’elle finit par s’endormir. Seule.
Bonjour Emilie ! Bon jour… c’est le moment de le dire tant ce texte a une densité qui n’a d’égale que celle de la nuit qu’il décrit.
Merci Claudine pour cette lecture matinale de ce texte écrit dans la nuit opaque ! Ton commentaire me touche. Promis, je prends le temps de te lire dès que cette semaine très dense me laisse un peu de répit. A bientôt.