Ce matin s’ouvre le Liondent d’automne, une fleur jaune à longue tige que l’on confond parfois avec le pissenlit. Elle se refermera dans la soirée quand viendra l’obscurité d’un soir d’été, un glissement plus lent vers la nuit, avant le noir, toute une gamme de bleu pénétrant la solitude de l’ombre. Dans le même pot, un pot au lait miroir déformant, deux longues roses rouges dressent leur tête, de ces roses sans épine que l’on trouve chez un fleuriste et que l’on vous offre sur scène sous les applaudissements. Errer dans les couloirs du théâtre, traverser la salle maintenant vide, des programmes et autres restes des passages sur les chaises. Se distordent les formes entrevues, fugitives, de visages, de corps, d’émotions, de présences. La scène, balayée.
Rétroliens : #anthologie #36 | sur scène – le Tiers Livre | écrire, publier, explorer