#anthologie #06 | le corps parle

Seule, c’est le corps qui parle, qui dit la concentration, le souffle, la maîtrise. L’absence des autres favorise ça. Être face à soi-même, se confronter. Tenter de savoir qui on est vraiment, sans autre occurrence que sa propre écorce, sa propre étoffe. Savoir de quel bois se tire l’endurance, de quel tronc se tisse la tension, de quel endroit la force, la ténacité. Savoir ce qu’on vaut sans avoir à se mesurer. Il sera bien temps pour ça.
Seule, c’est l’esprit, sa place face au corps, la puissance de l’un et de l’autre, l’effet d’entraînement, la poulie de l’effort. C’est dans la solitude que se construit l’athlète, son cheminement long de miroir pour réfléchir, sa densité d’être, d’identité. Je cours donc je suis.

A propos de Perle Vallens

Au cœur d’une Provence d’adoption, Perle Vallens écrit et photographie. Ecrire c’est explorer l’intime et le monde, porter sa voix pour toucher. Publie récits, nouvelles et poésie en revues littéraires et ouvrages collectifs. Lauréate du Prix de la Nouvelle Erotique 2021 (au diable vauvert) et autrice d'un livre de photographie sur l'enfance, Que jeunesse se passe (éd J.Flament), d'un recueil de prose poétique, ceux qui m'aiment (Tarmac), d'un recueil de nouvelles, Faims (Christophe Chomant) et d'un récit poétique et choral, peggy m. aux éditions la place. Touche à tout, pratique encore le caviardage, le cut up (image et/ou son), met en voix (sur soundcloud Perle Vallens ou podcasts poétiques), crée des vidéo-poèmes et montages photo-vidéo (chaîne youtube Perle Vallens)...