Une mer étale sous un ciel gris de calme, un espace saturé de non-dits plénitude sonore, les contours des meubles disparaissent et se fondent dans le fauve des placards et des dalles. Sans soleil les couleurs cherchent l’expression de leur flamboyance. L’audace d’un nuage blanc, de sa fulgurance frappe le bandeau en aluminium du four. Tout est ombre un espace sans contraste, même le blanc des murs semble monotone de platitude, aucune pulsation les plantes semblables au plastic témoignent d’une imposture, pas un bruit pas un son on se croirait dans un caisson insonorisé chez l’oto-rhino. Un avion freine, sur le tableau en bordure de fenêtre le reflet de ses feux de navigation clignotent. Un éclair de côté grésille on sent l’apocalypse, reflet de notre monde en suspens pour combien de temps… j’allume.