#anthologie #06 | D’eux

D’eux

Quand je me tourne vers mes souvenirs

Je revois la maison où j’ai grandi

Il me revient des tas de choses

Je vois des roses sur un mur

Là où vivaient des arbres, maintenant

La vie est là

Et la maison, les fleurs que je détestais tant

N’existent peut être plus

Ils savaient rire, tous mes amis

Ils savaient si bien partager mes jeux

Mais tout doit finir pourtant dans la vie

Et j’ai dû partir, les larmes aux yeux

Mes amis me demandaient: « Pourquoi pleurer? »

Et « Couvrir le monde vaut mieux que rester

Tu trouveras toutes les choses qu’ici

On ne voit pas

Toute une vie qui s’endort la nuit

Dans la lumière »

Quand j’ai quitté ce coin de mon enfance

Je savais déjà que j’y laissais des lambeaux de mon coeur

Tous mes amis, oui, enviaient ma chance

Mais moi, je pense encore à leur malheur

à l’insouciance qui les faisait rire

Et il me semble que je m’entends leur dire

« Je ne reviendrai jamais, ni un beau matin

Parmi vos rires

Ni un beau soir parmi vos pleurs

Mais je le sais même déjà hélas, je prendrai un jour le premier train

Du souvenir »

La temps a passé et me revoilà

Cherchant en vain la maison que je détestais

Où sont les pierres et où sont les roses

Toutes les choses que j’aurais voulu détruire par moi-même?

D’elles et de mes amis plus une trace

D’autres gens, d’autres maisons ont volé leurs places

Là où vivaient des arbres, maintenant

La vie est là

Et la maison, où est-elle, la maison

Où j’ai grandi?

Je ne sais pas où est ma maison

La maison où j’ai grandi

Où est ma maison?

Qui sait où est ma maison?

Ma maison, où est ma maison?

Qui sait où est ma maison?

A propos de Alexia

Chercheuse par diplôme (Master 2, 2018) en littérature anglaise du 20ème siècle à Tours, indépendante car pas rattachée à une université pour l'heure, je fais des mousses au chocolat, des îles flottantes, du pain perdu caramel, des meringues, des crèmes brûlées...un jour, j'arriverais au niveau de la tarte au citron de Blanche!!! je l'aurais un jour!!! je l'aurais!!! En attendant, j'épluche aussi des pommes...

3 commentaires à propos de “#anthologie #06 | D’eux”

  1. Un petit air de Françoise Hardy et on se sent bien seul du coup ! Il ne manque donc que la musique, merci Alexia, pour cette légèreté grave.

  2. « Là où vivaient des arbres, maintenant. »
    Oui.

    A la fin de ton texte, j’entends aussi un « qui sait » comme un « on ne sait jamais. »