Une bille – son bleu nuit – traverse une cour. Ça ne dure jamais. Une porte claque, courant d’air. Ça ne dure jamais. Une vague se retire – elle emporte les cris des gamins. Ça ne dure jamais. Un feuille d’érable tombe, promesse d’automne. Ça ne dure jamais. Une double croche sur une partition, Ravel – son Boléro. Ça ne dure jamais. Elle dit, la solitude, ça ne dure jamais, mais elle sait que ça dure. Elle sait que les yeux mouillés, même séchés, ça reste mouillé. Et que c’est là que commence la solitude. Seule dans ce courant d’air à chercher de ses yeux mouillés les mains de sa mère. Seule dans cette vague à chercher de ses yeux mouillés les joues creuses de sa mère. Seule dans les promesses de l’automne à chercher de ses yeux mouillés avec quelle langue parler à sa mère.
J’aime cette scansion du « ça ne dure jamais » et cette solitude qui elle seule dure. Merci.
Merci Vincent.
De belles choses de votre côté aussi.
Continuez !
Merci pour ce très beau texte.
Merci à vous pour votre mot.
Je viens vous lire sous peu.
Plaisir des nouvelles rencontres.
Magnifique texte ! Merci. La répétition de « ça ne dure jamais » participe à l’émotion ressentie à la lecture
Merci Isabelle.
Je viens vous lire très vite.
Bel atelier à vous.
Qu’est ce que c’est beau (et le rythme ) comme ça me touche . Merci
Merci encore et toujours Nathalie.
si beau, si émouvant ! et la chute « avec quelle langue parler à sa mère. »
merci Annick
Merci ma belle. C’est vraiment très gentil d’être venue me lire. Touchée.
Je passe par chez toi ces prochains heures, en pleine session rattrapage écriture, lecture, commentaires.
Bises.
Magnifique Annick!
Tant merci Catherine !
J’aime beaucoup
Merci Tristan <3
Je reviens vite te lire.
Toute belle soirée.
Merci Annick ! C’est magnifique. J’ai lu cette attention à ces petites choses au début du texte comme des moments qui peuvent arracher un court instant au sentiment de solitude et puis entre deux instantanés, là, ancrée, primordiale, l’infinie solitude de celle dont on est irrémédiablement séparée. C’est très beau !
Merci très très fort Emilie !