A la ville de Plot, j’ai longtemps vécu, phacochant à l’école de la descente, j’ai extrait des racines carrées, j’ai dessiné des parallélogrammes patibulaires, j’ai ramassé beaucoup d’escarchauds, j’ai coupé mes pattes, j’ai rangé mes os, j’ai avoué que deux et deux ne faisaient pas toujours quatre pour rentrer dans les mailles de l’éducation primale. Les beaunainbos s’épouillaient gentiment en tictocant pendant que je leur donnais des problèmes sans dent avec des diplômes fumants. J’effeuillais le plan septentrional, les bambanant dans la semaine à dix fêtes, jour feuilles, lavage de main, jour fleurs cyclorameur, jour fruits, tous à Olympie, jour racine, on butte les savates. Je me revenais en pédalant sur mon vélo volant en récitant des vers rythmés au métronome par jean, ou par le Georges le brasseur. Je volais vite avec mon vélo, je dépassait les vapeurs, dans la roue des locomotives. Jusqu’à un matin quand j’ai voulu vélovoler, vélo avait été volé . Je vous le raconte à la va vite vaguement, mais vous avez vite compris que le vélo s’était volatilisé. Voleur cueilleur, c’était la seule chose à faire. C’est comme ça que je suis devenu glaneur de vélos perdus à composer des bouquets de fleur de guidon, des coeurs de selle, avec des feuillages en chaîne de dérailleur.
