#anthologie #05 | Grumeaux

Grumeaux, je me disperse, je m’étale, c’est une trainée de moi derrière moi. Je dis, je me livre, délivre-moi. On me lie, je m’encorde, ça se tient. En un sens, ça fait du bien. Tout serré, se rencogner, tête de pioche. Je dis, je me tais, déterre-moi. On me dénude, je prends froid, j’exténue. Je frotte et ça brille pas. Je frotte et ça brille pas. Je dis, je m’ébrèche, érige-moi. On m’élude et je souscris, je contresigne, je m’en contre fous. J’ai un trou à l’estomac. Ô dévide, dévide-moi. On me tire, je m’étire, je me tends, je romps. Clac. Je me répands, je me dégoutte. Je dis, je glougloute, écoule-moi. On m’exprime, je me résume. En un sens, ça condense. Je durcis, je prends forme, je me constrictionne, je suis constructif, je m’élabore. Ah ça va, c’est acceptable, recule un peu, encore un peu, un peu plus, juste un tout petit peu. Je dis, je bascule, retiens-moi. Je bats des bras, je ne vole pas, je brille, je tombe et me grumelle.

A propos de Pedro Tarel

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