#anthologie #04  | Sereine Berlottier – habiter –  

Habiter chez l’habitant, pratique saisonnière qui voudrait que l’on se déserte, paradoxe saisissant, se déraciner pour se retrouver

Habiter ses souliers avancer nomade de l’instant, ne pas tenir en place se dégager en un pas de côté sortir du rang puis questionner le rang lui-même

Pour un agent immobilier est-ce qu’habiter est le métier qui décrypte les rêves dessine des horizons possibles

Habiter c’est arpenter des nouveaux espaces d’intérieurs explorer notre imaginaire y pénétrer par effraction sans changer d’endroit 

Habiter avec des fantômes, garder la trace de ce qui n’est plus sans combler les failles du vide, le manque offre de la place celui de la création

Habiter serait trouver sa place en bougeant, place éphémère et toujours en mouvement

Habiter sa solitude c’est un peu comme habiter une pochette surprises ne pas savoir ce qu’elle renferme, accueillir l’inattendu, se laisser surprendre

Habiter un verbe simple en apparence avec une multitude de sens, habiter un lieu habiter un rêve habiter un corps…

Habiter autant de manière d’être au monde, autant de façons de se définir

6 commentaires à propos de “#anthologie #04  | Sereine Berlottier – habiter –  ”

  1. j’ai retenu l’idée d’effraction et de solitude
    j’aime te retrouver…

  2. Bonjour Françoise, sympa cette visite inattendue et qui n’est pas une effraction… merci

  3. Habiter ses souliers: oui j’aime beaucoup l’expression!
    et la présence des fantômes aussi, bien sûr…

  4. La cadence alerte… et ces fulgurances sur la contradiction qui subsiste entre l’ancrage, le départ, en soi / hors soi… on se déplace dans un road-movie d’images… merci à vous !!