#anthologie #04 | je dormais dans la chambre de l’autre côté de la salle à manger

J’allais à l’école maternelle chez les sœurs. C’était sur la place, à côté de l’église. C’était dans ce bâtiment. On allait dans la villa quand il faisait beau. J’apportais le déjeuner dans une boîte en fer avec un manche. Je ne sais pas comment on avait eu cette boîte. Ma sœur Mena m’emmenait à l’école. Elle avait été à l’école avant moi. Après, elle a arrêté. 

Elle s’appelait Filomena parce que la mère de mon père s’appelait Filomena. 

La grand-mère Filomena habitait en bas derrière chez nous, mais je ne me souviens pas du nom de la rue. 

La petite fontaine a été construite bien plus tard. 

Il y avait trois fontaines, une grande et deux petites. A la place de la petite fontaine, on avait fait un fossé pour faire la chaux. La grande fontaine existait déjà bien avant. La rue s’appelle Via Fonte Nuova, peut-être à cause de cette fontaine, je l’ignore. 

La nonna avait un demi-frère, Francesco, le père de Pasqualino. Comment, je ne sais pas. Père ou père décédés, je ne sais pas exactement. Il s’appelait Francesco, il habitait vers la via del Colle. Ils étaient trois, quatre. Il avait deux sœurs, une qui était morte, ils étaient quatre. Vincenzo, on l’appelait oncle Vincenzo, il était plus vieux que les autres. L’autre sœur était mariée. Ils étaient à cinq. Le dernier s’appelait Giustino. Pasqualino est mort. Sa femme s’appelait Anna. Ils ont construit une nouvelle maison sur la route de Pescomaggiore.

Mes grands-parents n’avaient pas de voisins. Nous n’avions pas de voisins non plus. Plus tard, les voisins qui habitaient l’étage en dessous, ils s’appelaient Zugaro. On étaient un peu parents, elle, elle s’appelait aussi De Paulis. Ercole et Aminda. Ils avaient six ou sept enfants. Ils avaient une cuisine, une salle à manger, et à côté, en haut, une petite chambre. Leurs filles montaient un escalier pour aller dormir. Elles passaient un palier, une porte et dormaient dans une pièce. L’escalier était droit. Depuis la reconstruction, il est placé sur le côté. La porte existe toujours. 

En face, c’était une autre famille qui a vendu à la Camardella. A côté, il y avait un espace, une cour, deux maisons. Une maison avec deux pièces. Quand on rentrait dans l’espèce de cour, une écurie et une cave. 

Avant la Camardella, une famille est partie pour construire vers Tempera. Il s’appelait Giuseppe. On les appelait Pepino et Pepina car elle, elle s’appelait Giuseppina. Au-dessus des caves, ils avaient un escalier. C’est là que je suis tombé et que je me suis fait ma cicatrice sur la lèvre. Ils avaient aussi une entrée, des caves, un escalier pour monter. La Camardella avait deux filles. Je n’étais plus là quand elles sont arrivées. J’étais en France quand ils ont acheté la maison. 

De l’autre côté, où se trouve la Fontanella, on avait une cave, au-dessus une cuisine, on y mettait tous les sacs de blé, et dans une malle, on séparait le blé et le maïs. En haut, dans un grenier, on mettait le blé. Au rez-de-chaussée, mon père venait dormir pour être tranquille. On y avait de grands tamis, de deux mètres de diamètre, pour tamiser le blé. Après, on le mettait dans des malles construites en bois. Au mois d’août, le blé était encore dans les sacs. J’avais cinq ans. 

La rue Via Fonte Nuova était déjà pavée. Celle de la rue qui menait au pailler, c’était du gravillon.

C’est moi qui ai modifié la maison. La cuisine était moins large. La porte était celle de la maison de la tante. Elle avait les deux pièces où on a fait la cuisine. J’ai déplacé la cloison. J’ai tout cassé. Il ne restait que les murs et le toit. On a refait les séparations. On a fait la cuisine à droite. La salle à manger était plus grande. On avait deux chambres. Deux portes conduisaient aux chambres. Il n’y avait pas de salle de bain. Le balcon était en bois. Un salle à manger, une chambre du côté de l’étable, la cuisine : trois pièces devant. Derrière, deux chambres. On sortait sur le balcon. Il donnait sur une autre petite chambre. On n’avait pas de toilettes. On allait dans l’étable. J’ai fait les travaux l’année avant de partir en France. J’avais vingt ans. Deux maçons m’ont aidé, et deux copains. Mon père avait peur quand j’ai cassé les cloisons. Avant, on avait une seule cheminée. Un plan pour poser le gaz. On n’avait pas encore le gaz. On avait un fourneau. La cuisine que la tante nous a laissée était plus large. Quand elle est morte, on a hérité de cette pièce, sa cuisine, et de sa chambre où elle habitait avec son mari. La salle de bain a été faite quand j’étais en France. J’ai fait les dalles et le grenier. J’ai posé du carrelage dans les chambres. Dans la salle à manger, le sol était recouvert de carreaux de terre cuite marron. Je les avais remplacés. 

Il fallait aller chercher l’eau à la fontaine. J’ai préparé un réservoir de trois cent litres dans le grenier, avec un tuyau pour le remplir. Il l’ont fait quand j’étais déjà parti. Pour boire et préparer à manger, on allait chercher l’eau à la fontaine. Quand je suis parti, l’eau et le gaz ont été raccordés. On chauffait au bois. Il était stocké dans le pailler. Et dans le grenier de la petite maison près de la petite fontaine. 

Là c’était l’escalier qui montait, comme ça, là c’était l’escalier. On avait une porte, à côté d’une autre porte, et d’une autre porte. Une pièce avait une porte. On rentrait pas une porte en haut de trois petites marches. Dans cette pièce se trouvait la cuisine avec une cheminée. Derrière, la chambre. Derrière, le balcon. Derrière, une petite chambre. Elle nous servait de débarras.

Après l’entrée de la maison, après trois marches, on avait une salle à manger avec une cheminée, une porte, on descendait deux marches, et on accédait au balcon. La petite chambre était en commun avec ma tante. C’était un débarras. 

Dans le pailler, on avait construit une chambre. Une ancienne porte avait été murée et remplacée par une petite fenêtre. Ma mère y entreposait les pastèques parce qu’il faisait plus frais. Dans le renfoncement, on avait une vasque pour se laver. 

Dans le pailler, on avait un grand métier à tisser le coton et le lin. Ta mère tissait. C’est dommage, on n’a pas de photo d’elle avec le métier à tisser. Tous les draps, c’est elle qui se les ai tissés. 

Je crois que le pailler a été reconstruit pareil. 

Maintenant il y a une fenêtre. 

Dans les chambres, on avait des portes fenêtres. En hiver, ça gelait, on n’avait pas de chauffage. Quand j’étais petit, pour les autres enfants aussi, on mettait le berceau contre le mur, le mur qui était derrière la cheminée de la cuisine. Cette cheminée, on l’a supprimée. On l’a remplacée par un fourneau. 

J’avais modernisé la salle à manger et la cuisine. 

Dans la cuisine, on a gardé la cheminée. On entreposait le bois pour la journée sous le plan. 

Quand j’étais en France, mon père a fait faire la salle de bain dans la petite chambre du fond. 

Dans la chambre, une armoire était posée le long du mur, en face du lit. C’était la chambre de mes parents. Dans la chambre à côté, dormaient les filles, Mena, Diomira et Maria Chiara, dans un grand lit et un petit lit. Moi, je dormais dans la chambre de l’autre côté de la salle à manger, vers le pailler.

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