Je recouvrais d’une couverture l’espace entre nos deux lits. En silence on se glissaient, ma sœur et moi, sous le toit de notre cabane.
Il construisait en briques Lego de grands pans de mur qu’il abattait ensuite à coup de pieds ponctués de poum victorieux.
Il habitait dans un foyer de travailleurs Sonacotra, l’accès était interdit aux femmes. Parfois le gardien frappait à la porte de sa chambre et la déverrouillait avec son passe. C’est cachée sous le lit qu’il me découvrait.
PROPRIETE PRIVEE. Accès réservé aux résidents. Non, pas là.
Les maisons dans mes rêves sont souvent des labyrinthes dont je n’arrive pas à sortir. Des maisons cauchemar.
La maison de Neauphle-le-Château. » Toutes les femmes de mes livres ont habité cette maison. Toutes. Il n’y a que les femmes qui habitent les lieux, pas les hommes. » Marguerite Duras.
La contorsionniste a bâti sa tiny house en calculant avec précision l’espace nécessaire à ses trois heures d’exercices quotidiens.
La yourte, tout juste montée sur le bois frais du plancher construit pour elle. Sur la toile blanc écru, l’eau de la pluie glissait comme sur les pans tendus d’une robe. Je levais la tête, guettant l’apparition du buste de la femme à la longue robe, la taille sanglée dans la lumière du sommet, les seins hauts, la nuque dressée.
Dans les années 70, la propriétaire ne voulait pas habiter dans le château bourgeois dont elle venait d’hériter. Elle avait alors accepté d’y loger des jeunes des environs contre la réfection du toit.
Marc vit toujours dans le studio qu’il avait aménagé dans la tour.
Allez, assez bavardé, maintenant tu me ramènes chez moi. C’est ce que me lançait ma grand-mère chaque fois que j’allais lui rendre visite dans sa chambre de l’EHPAD.