… de jeunesse, discret monarque, doré laqué à sept pans comme les sept planètes alignées sur mon destin les sept nains les sept merveilles du monde à portée de main les sept péchés capitaux les sept jours de la création… la mine en mystère à la fois dure et fine se cache se dévoile au gré de mon inclinaison. Six décennies de tentations libertines, d’approbations contredites et reconduites, pourquoi le saisir il me parle de sa présence par les mots qu’il n’a pas écrits ; trop lourd à ma main du poids des années de mes yeux je le caresse je l’examine à la lumière du moment il brille par les nuits sans lune. J’espère l’instant inédit quand sans prévenir il me surprendra comme une apparition un pont entre amour d’hier et inspiration d’aujourd’hui, rêves oubliés et réalités renaissantes, mine d’or illusionniste à tracer de nouveaux chapitres, miroir réfléchissant ou kaléidoscope temporel, fragments de mon existence je me perds et me retrouve, ouvre ferme la mine maintes et maintes fois elle a quelque chose à me dire elle me l’écrira un jour tu verras…
Un objet aux résonances mythiques, fantastiques, magiques. J’aime les points de suspension au début et à la fin, objet-texte-« pont » entre ce qui a été écrit avant et tout ce qu’il reste à écrire après. Je ne sais pas pourquoi, j’ai pensé à l’aleph de Borgès en plongeant dans la vie mystérieuse de cet objet. Voici le lien sur le Tiers-Livre (après tout on est dans le cycle « Anthologie », alors revisitons ;-)) : https://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3571
Merci pour ce texte ! A bientôt Raymonde !
Merci Emilie pour ce clin d’œil et le lien, je l’ai visité grâce à vous