#anthologie #04 | Habiter

Habiter enfant à la campagne, s’ennuyer ; habiter adulte en ville, se sentir à sa place.

Habiter un pays et aimer l’habiter. Craindre après le 7 juillet de ne plus aimer l’habiter.

Voir depuis ces dernières années des sans domicile fixe, de plus en plus nombreu.ses habiter sous le auvent de la Bourse du travail de Bordeaux. Vivre sur des matelas, sous quelques couvertures avec leur chiens.

Habiter au paléolithique, des abris sous roche. Des abris exposés au sud ou au soleil levant. Fermés par des peaux animales l’hiver pour se protéger du froid. Car contrairement à une idée reçue, l’homme et la femme préhistorique n’habitaient pas les profondeurs des grottes.

Habiter dans un appartement par conviction, pour ne pas participer à l’étalement urbain en habitant une maison avec jardin.

Habiter une rue, un quartier, une ville, une métropole, un département, une région naturelle, une région administrative, un pays, un continent, le monde, l’univers. La Terre. La Troposphère, la couche d’ozone, la Stratosphère, la Mésosphère, la Thermosphère, la Ionosphère, l’Exosphère, le système solaire, l’univers. Pas sûre que ce soit dans cet ordre…

Habiter et construire mes cabanes depuis que j’ai lu Nos cabanes de Marielle Macé. Un livre essentiel dans mon cheminement d’écriture et de lecture :

“ Vite, des cabanes, en effet. Pas pour s’isoler, vivre de peu, ou tourner le dos à notre monde abîmé ; mais pour braver ce monde, l’habiter autrement : l’élargir”.

Habiter des formes rondes avant l’arrivée des Européens. Dans On nous appelait les sauvages – souvenirs et espoirs d’un chef héréditaire algonquin de Dominique Rankin et Marie José Tardif, on lit :
“ Quand les amérindiens ont été poussés, dans les réserves, à habiter les maisons carrées des Blancs, c’était difficile pour eux. Ils privilégiaient la force du cercle et tout devenait difficile. On leur avait toujours enseigné que dans le tipi, l’énergie circulait parfaitement sans obstacles. Certains se demandaient d’ailleurs comment ces maisons aux murs droits tenaient sans s’effondrer. Ils s’imaginaient l’esprit se heurter contre les murs”.

Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale ; bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine ; dunes fixées du littoral du Crucianellion maritimae ; dépressions humides intradunaires ; estuaires ; replats boueux ou sableux exondés à marée basse. Soit quelques-uns des 134 habitats naturels d’espèces de faunes et flores sur lesquels on essaie de maintenir la diversité et la richesse biologique : tel est l’objectif du réseau Natura 2000.

Habiter dans sa tête et c’est déjà pas mal.

A propos de Isabelle Vauquois

Vit à Mérignac, à deux pas de Bordeaux. Souvent sur les routes du Périgord dans des Sites aux paysages remarquables pour le travail. Depuis 2018, découvre l’écriture avec les ateliers de Claire Lecoeur. Première expérience Tiers livre en 2023 avec "le Grand carnet". Deuxième, cet atelier d'été 2024. Plus j'apprends à écrire, plus j'apprends à lire ! .

9 commentaires à propos de “#anthologie #04 | Habiter”

  1. Inventaire d’habitats, de raisons, d’époques. De façons d’habiter le monde et sa nature. J’aime la diversité et le voyage. Merci.

  2. J’aime beaucoup la conclusion , après les déambulations terrestres et interstellaires. Merci!

  3. Plus qu’habiter un pays, ce texte nous offre la possibilité d’habiter le monde et nous le rappelle d’une si belle façon ! Merci, Isabelle.

  4. J’aime ce qui sort de cette proposition d’écriture chez beaucoup de participants. Chez vous aussi. Merci.