Un jour j’ai habité un fossé.
Revisiter les différentes lieux du retrait, du dormir, est un jeu de vieux.
Une maison comme une chambre, on en aura été l’hôte de passage, on croit les avoir tenues, détenues, c’est elles qui nous possèdent.
J’ai renoncé à venir voir comment elles m’ont trahies.
J’ai longtemps habité chez les autres.
Habiter le lit est mon berceau.
Se loger ferait penser à un caillou logé dans la chaussure. Habiter gagne un cran. Façonner les lieux selon ses besoins et ses goûts, laisser une empreinte de soi. Il y en a qui se logent plus qu’ils n’habitent.Pressés de partir.
L’idée la sensation rémanente qu’un temps lointain j’ai dormi sur les routes dans les granges dans des lits d’infortune. Ou qu’un jour viendra où.
J’ai été tellement déménagée par des douleurs profondes que j’ai l’impression fausse de pouvoir dormir n’importe où.
Oh ! le plaisir de faire sans, de faire avec, un verre contenant une violette, le sol balayé, la fenêtre ouverte, comme dans un film de Toto et sa petite fiancée, créer un espace sien,
j’aime bien : « En frag' » et « Habiter le lit est mon berceau »
c’est vraiment très beau j’aime beaucoup
et ceci :
« L’idée la sensation rémanente qu’un temps lointain j’ai dormi sur les routes dans les granges dans des lits d’infortune. Ou qu’un jour viendra où.
J’ai été tellement déménagée par des douleurs profondes que j’ai l’impression fausse de pouvoir dormir n’importe où. »
Merci de sensibilité au texte ! Thème tellement riche !