Farfouiller dans la poche et ne pas les trouver. Retourner l’autre poche, tâter du haut en bas en grommelant contre soi. Vider aussi le sac, se résoudre en bouillant à prendre le téléphone pour faire un peu de lumière, les voir briller par terre. Se baisser et entendre tomber tous les papiers du sac. Les ramasser. Ramasser aussi les clés. Ouvrir la portière, jeter sur l’autre siège le tas des feuilles maintenant humides, mélangées et tachées. Grommeler encore plus fort. Claquer la portière. Rouvrir la portière pour récupérer le coin de la veste. Reclaquer la portière. Plus fort. Pousser la clé dans le contact, tourner. Entendre le moteur démarrer. Puis caler. Se féliciter de ne pas s’être garé plus près de la voiture de devant. Mettre le levier de vitesse sur point mort. Tourner la clé dans le contact. Entendre le moteur démarrer poussivement. Accélérer pour aider l’essence à arriver. Passer la marche arrière. Reculer en regardant derrière. Avancer en regardant devant. Tourner le volant. Entendre la butée cogner. Sortir de sa place. Entendre le parechoc frotter sur l’autre parechoc. Frapper fort le volant en jurant. Fusiller du regard ceux qui soupirent derrière tapotant leur volant. Leur faire un geste obscène. Le regretter en voyant s’ouvrir la portière de cette grosse voiture noire
Tellement ça ! Merci pour cette tranche de vie !
Facile, écrit dans un café, le rue devant. Presque du direct
Non pas si facile de réussir le direct !
J’ai ri! Merci.
Ah, ben ça c’est bien ! merci
Grommeler jusque dans le corps, les gestes et tout au long du texte.
Et comme Solène, moi aussi, j’ai ri.
Quand l’énervement s’installe, il prend toute la place …. Et contente de t’avoir fait rire
écrire le direct n’a rien d’une évidence
tu le fais bien
oui, mais là, tellement contente d’avoir trouvé une idée juste devant ma tasse de café, que pas si difficile que ça finalement