#anthologie #01 | Télégraphe

Descendre du métro. Entendre le signal. Lever les yeux vers le panneau. Être à la bonne station. Prendre une volée de marches. Entendre des cris. Passer les portes les mains en avant pour éviter la claque sur le nez. Longer le guichet. Voir les affiches, le Théâtre du Châtelet, le théâtre 113. Prendre note d’un spectacle à venir. Passer devant le photomaton. Voir un corps qui gît, d’autres qui l’entourent. Marcher dans l’escalator, sur la gauche. Longer les autres qui ne marchent pas. Regarder les sacs, regarder les chaussures, regarder les vêtements, regarder l’arrière des crânes. Oublier. Dépasser. Ne pas regarder vers le haut. Respirer avec régularité. Arriver au sommet. Choisir la sortie Belleville. Prendre un escalier. Sortir de la station devant le café qui porte le nom de la station. Regarder le devant des crânes c’est à dire les visages. Constater qu’il n’est pas de méditation dans l’effort. Avoir déjà tout oublié. L’escalier, l’escalator et l’escalier. Se souvenir de l’expression, une volée de marches. Rentrer.

A propos de Marion T.

Après tout : et pourquoi pas ?

2 commentaires à propos de “#anthologie #01 | Télégraphe”

  1. J’aime beaucoup le rythme du texte, surtout dans la première partie, et ces deux phrase qui se font écho : « Lever les yeux vers le panneau. Être à la bonne station. » et plus loin « Sortir de la station devant le café qui porte le nom de la station »

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