#anthologie #08 | Kafka, fiction en chambre

Sous la dernière couche de papier peint, elle apparaît, la porte. Juste dans le coin de la chambre à l’opposé de la fenêtre. Tu t’approches prudemment. Tu découvres une belle poignée ronde en bois avec un clou en cuivre en son centre, comme on en trouve dans les immeubles de la ville construits au début du vingtième siècle. Étrange une telle poignée dans ton appartement contemporain,  d’à peine dix ans. Tu ouvres la porte. Et ĺà, tu es troublée par une ambiance étrange, tellement opposée à celle de ton appartement ! Non tu ne rêves pas, tu viens de décoller le dernier lai de papier peint. Cette porte est apparue, elle attendait que tu l’ouvres.  Tes yeux doivent s’habituer à la semi-obscurité. Dans un fauteuil, tu aperçois une silhouette. Elle bouge. Une femme murmure quelques mots, inaudibles. Tu entres dans la pièce pas vraiment rassurée. Autour de la femme des livres. Partout. Sur les étagères, par terre, sur le lit, la table. Sur le petit secrétaire en chêne, des crayons, des carnets, des feuilles. Un encrier, des plumes. Pas de trace d’ordinateur. Tu lis quelques titres de livre, une chambre à soi de Virginia Woolf. Ça ne t’étonne pas vraiment. Jane Austen, les œuvres complètes d’Emily Brontë.

A propos de Isabelle Vauquois

Vit à Mérignac, à deux pas de Bordeaux. Souvent sur les routes du Périgord dans des Sites aux paysages remarquables pour le travail. Depuis 2018, découvre l’écriture avec les ateliers de Claire Lecoeur. Première expérience Tiers livre en 2023 avec "le Grand carnet". Deuxième, cet atelier d'été 2024. Plus j'apprends à écrire, plus j'apprends à lire ! .

6 commentaires à propos de “#anthologie #08 | Kafka, fiction en chambre”

  1. rêve de livres et toujours une femme au cœur ! pas étonnant non !
    et on suit, on ne lâche pas avec ce « tu » qui nous guide
    (peut-être que d’un seul bloc, ça gagnerait en intensité même si ça paraît plus court)
    salut Isabelle et merci…

  2. Belle ambiance dans votre texte.
    Cette poignée, avec le clou en cuivre, ça pourrait être le départ d’un texte.
    Et, cet espace, rien que des livres, partout, vous nous faites rêver.
    Et, envie de faire un bout de route avec votre personnage, d’apprendre à le connaître.
    Merci.

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