Au matin du second jour dans la maison sur la plage, assise sur les tomettes de ma chambre devant la porte-fenêtre ouverte, mon menton planté sur mes genoux enserrés par mes bras, je regardais l’ourlet vert pâle caressant la bande lumineuse de sable gris clair parsemé de fragments de branchettes, de cailloux, de coquilles, puis, rejetant légèrement en arrière mon crâne pour boire la chaleur du soleil, le bleu de plus en plus profond de la mer à l’entrée de la crique quand je sentis un fil d’air froid toucher ma nuque. Les épaules immobiles, j’ai tourné un peu mon visage, deviné un mouvement, un glissement, une ouverture entre les lattes verticales habillant le mur derrière moi, me suis figée un instant, m’interrogeant… le temps de laisser un début de crainte envahir ma rêverie… me suis redressée, me levant à demi en me retournant, ai découvert, au lieu du marin caramel à l’oreille décorée d’une fleur qui avait traversé la fin du rêve, un petit garçon tenant dans ses bras un grassouillet ténérife blanc. Une petite voix de cristal accompagnée d’un jappement a dit « bonjour Madame ». Nous nous sommes regardés, scrutés avec sourires graves, attendant que l’un de nous décide de la suite.
Oh comme c’est beau ! cette rencontre improbable et toutes ces notations qui font qu’on y est.
Merci
.. je suis preneuse, du sable, de la crainte, de la voix de cristal… de la suite?! Merci
l’impression de voir le bronzage de sa peau – cette jeune fille, là…
Très joli fragment dont on espère la suite
MERCI à vous tous
et pardon imploré pour mon égoïsme forcé (lecture et encore davantage commentaires intelligents si possible)
quant à la suite il faudra demander au oett garçon (crains fort de ne plus suivre ou avec des trous à partur du 29)