ANDIAMO vers ce village haut perché où les enfants jouent, où leur voix chante l’Italie, l’été, les vacances ANDIAMO il faut porter les bagages dans ce village aux rues étroites où seuls les triporteurs peuvent circuler ANDIAMO il faut s’installer, regarder la vigne de la tonnelle balancer ses raisins, ANDIAMO s’asseoir sur la terrasse voir la vallée qui ressemble à une forêt d’où parfois une tornade de fumée nuage le ciel ANDIAMO c’est l’heure d’aller saluer les cousins et cousines, un an déjà, personne n’a changé, ANDIAMO elle a cent ans, le village entier vient la fêter, les cadeaux sont étalés sur la grande table de la cuisine, de beaux cadres aux belles images religieuses, des madones de douceur et les gâteaux juste à côté ANDIAMO à la petite épicerie où nous trouvons de tout, les chaussures dorées pour soirées chics, les pinces à linge géantes, le jambon, les spaghettis, les torchons de toutes les couleurs ANDIAMO il faut se dépêcher, assez traîné ANDIAMO on y reviendra dans cette caverne d’Ali baba pour les trésors à rapporter et à garder pendant des années ANDIAMO sur les collines de Florence en Alpha Roméo décapotable, les cheveux dans le vent ANDIAMO vivre la Dolce Vita, la Toscane, le Chianti, la grappa ANDIAMO en robe blanche transparente sur le Ponte Vecchio acheter une bague perle de corail pour l’hiver danser encore l’été ANDIAMO sur l’esplanade de la tour de Pise, les corps allongés sur la pelouse aux trèfles à quatre feuilles, du bonheur pour la vie à venir, pour le bébé annoncé ANDIAMO les pieds dans l’eau glacée de la rivière et les tapis de cailloux pour s’asseoir ANDIAMO se glisser derrière le rideau d’eau de la cascade ANDIAMO pour les photos ANDIAMO sur la Via Francigena, Lucca, Sienne ANDIAMO un pas devant l’autre pour le lever de soleil indicible, l’émotion partagée ANDIAMO au concert se laisser bouleverser par la musique de Puccini, se laisser propulser le cœur vers les étoiles ANDIAMO écrire à Sienne en terrasse face à la place ANDIAMO écouter le joueur de harpe ANDIAMO le reste des années à venir pour se remplir de jeunesse, faire des vœux, caresser le museau du Porcellino à Florence ANDIAMO pour les jardins, les musées ANDIAMO avec la robe blanche et la bague au doigt ANDIAMO pour les beaux italiens pieds nus dans leurs chaussures de cuir, leur voix bronzée, leur chemise blanche en lin élégamment froissée sur leur torse doré, flottant au vent de leur Vespa ANDIAMO manger la Polenta, les glaces, boire le ramazzoti caldo ANDIAMO en Italie où les vies passées sont éclairées la nuit par les lucioles étoilées, ANDIAMO pour les remercier ANDIAMO pour les entendre dire « Ti Amo ».
Andiamo ça danse et c’est léger comme un air d’été ! J’aime j’aime j’aime !
Merci Jacques pour votre commentaire qui me rend joyeuse !
Quel beau texte « enlevé » au rythme d’ANDIAMO !
Merci Marlen !