L’eau de la douche qui fait chanter le sommet de mon crâne. L’eau du Tarnon au débit torrentueux qui n’effacera pas ton nom que j’ai écrit sur un galet d’argile. L’eau de la Manche au pouvoir étonnant d’extraire le contenu enfoui de ma tête. Ailleurs, l’eau discrète s’efface, transparente, au-dessus du banc de sable quand on n’y entre pas. Ici, l’eau qui comme l’air ressasse des traces passées, déplace de fixes lignes bleues, du chlore plein le nez. Nous te traversons, te remontons, te buvons, te contenons, te crachons, et nous nous déversons comme du sirop.
Superbe… un ballet de synesthésies, revigorant !
merci Françoise, je suis allé me renseigner sur la synesthésie, c’est très intéressant. Du nouveau dans le jardin.
Ohhhh! Mais l’eau du Tarnon m’est familière ! Même si moi je fais plutôt des ricochets (depuis environ quarante étés) avec les galets de la Mimente qui une fois qu’elle a fini de serpenter dans son lit de schiste se jette dans le Tarnon vers Florac!!
Oui le Tarnon proche de Vebron, un endroit que j’aime beaucoup. C’est en effet le lieu de tous les records de ricochets et s’y baigner est aussi efficace que dans le Gange.