J’ai une pratique amateure de l’animation d’atelier d’écriture, bénévole et dans mon salon le dimanche après-midi (3h) avec à la mi-temps un goûter. Mon recrutement passe par une association culturelle où chaque adhérent peut proposer une activité; les participants sont donc des connaissances pour certains et des quasi-inconnu(e)s pour d’autres, adultes ou ados. Pendant quatre ans, j’ai proposé des ateliers d’écriture, une fois par mois (à peu près). Je vais peut-être recommencer avec la bibliothèque de mon village….
Une proposition autour du livre de cuisine d’Alice B. Tocklas m’a montré le pouvoir évocateur des mets, des recettes de cuisine, des souvenirs de table. Aujourd’hui, je partirai d’autres livres comme : Le goût de nos mères d’Eva Bettan ou 961 heures à Beyrouth (et les 321 plats qui les accompagnent)de Ryoko Sekiguchi.
On aborde l’intime, les souvenirs, la politique et toutes sortes d’autres choses sans confronter les participants à un dévoilement trop frontal. Celui ou celle qui n’a pas d’idée peut écrire une recette (comme Alice Tocklas) !
Le dernier atelier de l’année durait la journée, avec un repas bien sûr. L’ensemble des textes a permis de faire un petit livret, mis en ligne sur Calameo : https://fr.calameo.com/read/004753372859fc6a50877
en annexe, un petit guide de ce que j’avais préparé pour rythmer la journée…et qui n’a pas été suivi (on est jamais passé à la fiction : par manque de temps ou trop de choses à dire sur les souvenirs de repas ?):
Ma vie en repas, les repas de ma vie, je mange donc je suis. Deux propositions au cours de la journée
A- Ma vie en repas : une autobiographie de bouche pour vous remémorer des plaisirs (ou des déceptions) de bouche. Les circonstances, les lieux,les mets, les boissons, les personnages, les sensations, les discussions. Réel ou imaginaire.Une petite scénette de chacun.
1- un souvenir d’enfance (la madeleine de Proust), 2- un repas de fête (baptême, enterrement, anniversaire, noël, mariage),3- souvenir de voyage et de repas exotique,4- des non-repas (ce que vous mangez quand vous oubliez, quand vous n’avez pas de temps, le soir, quand vous êtes seul, vos repas d’étudiant), 5- un repas au restaurant, chez des gens, chez une grand-tante mauvaise cuisinière, le repas de fin d’année, le repas de famille traditionnel,6- une photo, un tableau de repas décrivez,7- le conflit au sein d’un repas (la discussion politique qui s’envenime, le secret de famille révélé par le cousin éméché, l’éducation des enfants en cause, la jalousie et le conflit de couple, le repas de rupture, l’annonce qui choque), etc…..
B- passons à la fiction
– une recette réelle ou imaginaire sous forme de poème, de dialogue, de conte
(ah c’est pour ça, Bragadin ptêt…) (une exposition titrée (je crois) « Le banquet » ouvre à la cité des sciences (et de l’industrie) (à la Villette à Paris) sans doute probablement à la Toussaint…)
Je n’y avais pas pensé, peut-être. C’est fou tout ce que les gens ont à dire sur la nourriture et les repas ! Il suffit de voir le succès des émissions de ou sur la cuisine et des librairies de cuisine. Inépuisable !
Exposition à voir sans doute…si je montais encore à Paris, provinciale que je suis devenue.
Merci beaucoup Danièle pour le partage de toutes ces propositions d’écriture, très intéressantes.