Je ne comprends pas. Ne comprends pas tout. Elle terrasse, cette langue, se fait chant, s’insinue et va partout, creuse, évide, perce l’arrogance. Je trébuche, elle s’alarme et reconstruit le monde, s’acclimate, se réplique, se mélange, tapisse les trous où le corps choit. S’encre, s’étale, cherche à se fixer. Ligne fourchue échevelée avide d’un objet à serrer, ligne se brise dérape et se recompose, renaît toujours, s’aplatit parfois et se terre alors pour ressortir en corps. Elle est en moi et je la suis.
C’est incroyable, Déneb, je découvre ce fil alors que je viens de publier cet écrit sur la langue ! Quelle sérénité dans ce fil, cette ligne que vous portez, que vous suivez et quelle force d’apaisement dans cette langue qui « perce l’arrogance » !
Génial ! Je FILE vers votre texte tout proche. Bon, je me dis qu’à force de pousser la langue, on pouvait s’attendre à ce qu’elle s’agglomère un jour comme objet, mais dans deux textes contigus, tout de même … ! Votre commentaire éclaire la tonalité affective sous-jacente de mon texte, que je n’avais pas perçue. Mille mercis Christiane et à tout de suite 😉
Très beau texte où on voit que la langue est la ligne de forces qui fulgurent quand le je s’est dissout.
C’est exactement ça. Merci Fil.
Heureuse de votre retour avec ce texte concis et percutant qui montre une autre facette de votre écriture.
Bonjour, J’aime beaucoup votre texte. Court, tendu comme un arc, dense, vivant. Merci
ML
Merci à vous Mateo London. Votre image de l’arc fait écho.
Que c’est bon d’être accueillie ! Merci Muriel.
splendide ! Le développement est mentalement fait par le lecteur en pleine lecture.
Mille mercis Cat Lesaffre de votre lecture créative… qui a agité ma curiosité. Par rebond, je viens donc de découvrir votre écriture et suis enthousiasmée ! Alors deux mille mercis 😉
Texte puissant , ce jaillissement d’une langue sur le fil qui file ainsi…. 😉
Merci à vous Marie-Caroline Delannoy d’apprécier ainsi sans FILets mon FILiforme écrit.
Très beau texte, court et précis, sur la langue qui parle à travers nous, nous surprend et nous fait exister.
Grand merci Chrystel ! Je suis très touchée, vraiment, de la dimension que votre lecture offre à mon texte.