Choisir l'endroit, le geste. Choisir le geste qui conduit à l'endroit qui va rentrer dans l'image. Pas loin. Lieu de l'intime quotidien "extrêmement proche". Le jardin est l'intime. Descendre au jardin, à quelques pas du lit, à quelques pas de la table où est posée la tasse de thé. Trouver ce qui a changé depuis la veille. Ne pas traîner. Deux ou trois secondes pour poser l’œil, décaler le cadre, positionner, déclencher. Ce rituel entre le sommeil et le jour, le dedans et le dehors qui permet de faire circuler le souffle dans le corps. Noter s'il pleut encore, s'il y a du vent ou non.
en fait, pas grand chose dans l’image | diagonale du bois | textures matières végétales imprégnées d’eau | se rapprocher | on dirait des pigments, des morceaux de papier mâché, des pétales de carnaval, des déchets déjections débris | rien que l’œuvre éphémère d’une nuit et d’une poignée d’orages forts | pas grand chose dans l’image, pourtant ce fourmillement de particules humides réunies en toile de sol comme au commencement des temps | besoin de se rapprocher encore pour observer l’absorption de la couleur par la terre, la transformation des pétales en dépôt gluant | l’humidité précipite la dégradation ainsi que le passage des bêtes
Les textes et les photos (en particulier la première) sont splendides. Merci Françoise
Réconfort de récolter cet écho inattendu…
j’ai écrit vite, à l’instinct, pas bien compris le sujet et en course pour attraper mon avion… donc j’ai juste eu l’intention de produire quelque chose autour de cette matière
merci Muriel
Merci Françoise !
Descendre au jardin pour trouver la couleur avec toi.
Merci encore.
pas sûre du tout de répondre à la demande de f… mais tant pis ! j’ai juste fait…
suis en partance, en transit, en voyage, en fragilité
m’en vais te lire bientôt…
la différence mais l’harmonie entre les deux textes, infinitif du récit, petites touches de la description à la hauteur de ces pétales 🙂
merci Brigitte pour ces remarques de forme, toujours si importantes…
et pas encore eu le temps de lire… mais ça va se faire…
Tiens encore une diagonale et pas celle du fou, de la méditation plutôt en rose éclaté.
merci Catherine pour ce regard et pour la visite…
C’est peut-être parce qu’en partance, parce que pressée, que recherche tangible de l’extrême proche, terrien, où l’on pose le pied, avant de partir, sera aussi l’endroit où on le pose au retour. Ce parterre de fleurs comme une boucle rassurante.
merci Perle pour ce très beau commentaire
oui c’est cela, petit parterre connu en perpétuelle évolution, tel un repère…
Tu sais repérer, voir, ressentir Françoise le presque rien, le je ne sais quoi dont la richesse est infinie
le juste à côté est toujours tellement riche et précieux
merci chère H. pour ce retour qui me touche fort…
le passage des betes qui du coup semble prendre le relai de la dégradation….comme un pinceau de peintre peut aussi revivifier les pigments écrasés….J’aime beaucoup ce texte-matière! Bonjour Françoise!
tout à fait ça, des pigments écrasés remélangées malaxés… éléments réunis pour avancer dans le temps entre terre et ciel…
Très beau dans l’organique et la simplicité qui réside dans cette évidence d e’instant et du temps qui a passé (avec l’orage)
merci Perle pour avoir mis le doigt sur le mot « organique »… je le cherchais… merci