Et finalement qu’est-ce que ça donne ? Ça donne ça. Tu vois mal sur la photo mais en vrai ça donne. Ça donne vraiment. Bien. On s’est assez battues pour ça. On en a donné des heures. Maintenant on l’a ouverte cette brèche. Ça donne pas sur la mer mais tout comme. Ça donne de l’autre côté. Ça donne ici. Et ça donne là bas. Comme en rêve. Et tout le monde s’y retrouve. Ça donne t’aurais pas imaginé. Et plus que ça. Des … mots, du temps. De la vie. Après faut pas lâcher. Pas s’endormir. Quand ça ronronne c’est fichu. Ça donne pas tout seul. Tu crois que. Ça parait que. Ça semblerait parfois que. Mais non. Pour que ça donne, donne un peu. Ou beaucoup. Mais donne. C’est infime parfois. Mais donne. Donne. Donne. Mais donne ça ! Fais pas ta conne. J’suis pas ta bonne. Donne ou… Ou quoi ? Donne ou? Rien. Tu crois que tu m’impressionnes? Tu crois ça? Y’a maldonne… Elle. Elle a tout donné. Une vraie championne. Il l’a abattue. Une vraie championne de la donne. En pleine rue. Y’avais personne. Plus. Pour prêter — prêter, pas donner. Juste prêter… tendre la main. Ou composer un numéro. Personne. Ça s’additionne. Ça donne des chiffres. Ça donne des listes. Des registres. Ça donne des dossiers en attente. Ça donne. Direct. Ça donne. Oui. Dans… direct. Allez donne. Montre. Ta main. Allez donne. C’est rien. Un petit bobo. Une égratignure. Viens que je te donne un bonbon. Un bisous. Tu vois mal. Là. Regarde. En vrai regarde bien. Regarde bien. Y’a un trou. Regarde bien la photo. Ça donne. Là. Ça donne. Sur un trou.
Nathalie, ton texte est très émouvant.
Merci !
« Des … mots, du temps. De la vie. » Merci Nathalie HOLT de nous les donner. Merci.
on peut dire ton élan, on peut entrer dans le rythme de ta litanie
les sons « onn » qui résonnent tous ensemble et ça donne bien justement, mais qu’est ce que ça donne bien, tu n’images pas si bien qu’on s’abandonne…