#40 jours #10 | impasse du souvenir perdu

[ cut-up et juke box]

je ne me souviens plus

non je ne m’en souviens pas

je ne m’en rappelle plus

ce dont je me souviens

c’est que c’était bien avant

je ne m’en souviens plus très bien

pas même en raccourci

oui c’était quand ?

quand cela peut-il bien être ?

j’aime les gens qui doutent

qui passent à moitié à côté

écoutent leur cœur se

balancer

un pied dans leurs godasses

et un pied à côté

un gros meuble à tiroir

un cerveau encombré

âge accent tué

mémoire à flocons lourds

parmi les gravats

dans ce petit bal qui s’appelait
qui s’appelait
qui s’appelait
qui s’appelait

j’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans

A propos de Nolwenn Euzen

blog le carnet des ateliers amatrice de randonnée (pédestre et cycliste) et d'écriture, j'ai proposé des séjours d'écriture croisant la marche et l'écriture, et des ateliers deux livres papiers et un au format numérique "Babel tango", Editions Tarmac "Cours ton calibre", Editions Qazaq "Présente", Editions L'idée bleue revues La moitié du Fourbi, Sarrasine, A la dérive, Contre-allée, Neige d'août, Dans la lune...

3 commentaires à propos de “#40 jours #10 | impasse du souvenir perdu”

  1. (trop bien) (bravo) (j’ai pensé au film « Une aussi longue absence » (Henri Colpi, 1960) scénario : Margot et son chéri d’alors) (et comme j’ai aussi vu passer Anne Sylvestre…)

  2. pour moi Georges Chelon était caché derrière votre texte avant que Bourvil ne surgisse