#40jours #01 | tout deviendra poussière

depuis que grande… enfant, elle aimait y esquisser son prénom, suivi d’un cœur ; doigt bruni de poussière, fière de se voir désignée, seules lignes propres de la surface, comme rescapée. depuis qu’adulte… elle a cessé de s’amuser de ces palimpsestes, aucune façade n’accueillera mots ni dessin. elle veille, nettoie, mains cachées. (extrait)

A propos de Gracia Bejjani

Gracia Bejjani est née à Beyrouth. Elle a quitté son pays à vingt ans, elle a fugué, n’a jamais quitté. Elle dit : « J’écris, je filme, photographie. J’écris ». Elle est auteur du recueil J’ai appris à parler sur tes lèvres (La Kainfristanaise). Ses textes sont publiés par de nombreuses revues comme la NRF Gallimard, l’anthologie 2024 du Printemps des poètes (Castor Astral), Décharge, Wam, Lettres d’hivernage, Radicale… et en ligne par le Courrier International, Plume Francophone, Hors-Sol, Poema… Elle a été programmée au Festival Extra Litteratube à Beaubourg, à la Maison de la Poésie de Paris et au Festival international de Poésie de Roulers (Belgique). Elle tient également une chronique dans la rubrique « culture » d’Ici Beyrouth. Sa chaîne YouTube, régulièrement alimentée par de nouvelles créations, regroupe à ce jour près de sept cents vidéos-poèmes. – Site : https://graciabejjani.fr/ – Chaîne : https://www.youtube.com/c/graciabejjani

6 commentaires à propos de “#40jours #01 | tout deviendra poussière”

  1. Bonjour Gracia, j’ai regardé la vidéo sans savoir le lien avec atelier, et voulais te dire la voix beaucoup plus narrative, ressentie comme ça, les mots dans l’en avant et moins dans la rêverie ou l’appel de l’un à l’autre (oulalala, j’explique trop mal) bref, ça m’a plu, car d’un coup, tu étais là, jusqte à côté de moi et on allait bavarder,

  2. Deuxième soir de lecture et d’écoute. Deuxième texte. Et de nouveau sidérée par tant de beauté et de sensibilité. Vertige de l’infiniment petit et de l’infiniment grand. De l’infini ordinaire quotidien anodin et de l’infini drame et douleur, dans ces grains de poussière. Face à la destruction si tenace, la poésie envers et contre tout. Merci pour ce portrait de femme. Profondément émue par les mots, les images et la voix. Hâte de vous lire écouter voir encore !