Route. Voitures. Dans le même sens. De plus en plus. Camions aussi. Ombres au volant. Succion des pneus. Dépressions d’air. Odeurs diesel. Surrégime moteur. Grincements des amortisseurs. Claquements des bâches. Froid. Fin de nuit sans nuages. Buée. Visages sans paroles. Flashs des phares. Fossé avec champ. Masses en mouvement. Sillons perpendiculaires. Bout de terre. Bout de nuit. Bras au ciel. Car. Logo de la compagnie. Soupir du freinage. Détente de la porte. Bonjour du chauffeur. Frôlement des manteaux. Frisson des anoraks. Roulis des épaules. Friction des sacs. Chuintement de la porte. Pas le bon numéro.
Jérôme, ton montage serré d’images fait un écho à la scène de voiture dans mon » arrêt » ;o)
Effectivement ! Et j’avais pensé au même titre 😉
j’ai jamais tant aimé être bloquée dans un embouteillage
Comme un énervement dans cette précipitation
comme une pulsation qui cogne autant de fois que le nombre de phrases construites d’un seul et même rythme
(mais est ce que ça a vraiment duré une heure ?… ah ah)
L’heure de l’embouteillage devient la minute de lecture c’est troublant ce choix de la brièveté qui ne dit pas l’énervement
Quand l’attente fait songer à un redoutable travail au bord des routes, dans la nuit et le froid… impression d’oeil extérieur, et à la fois pris au piège dans un véhicule
ne pas perdre temps (sourire) – avance, efficace, sans graisse