De Fonteneau, Marthe, Theureau et S. (Suzanne), mon premier Larousse en couleur – Enfin les mots ont des noms. Les mots comme des lettres enfilées. Les mots comme des devinettes. Des mots et des images enlacé.e.s. Les mots se gourmandent. User la surface des pages en caressant du doigt chacun d’eux
De George Sand, la petite Fadette et de Marie Webb, Sarn – Romans champêtres. De la terre, de la boue, de la pluie. Folle avoine et désirs sages. Premières émotions érotiques
De Boris Vian, l’écume des jours – Quand la mort est nénuphar, l’amour tragique et l’espace à dimensions variables au gré des humeurs. Être transportée par la poésie des images.
De André Breton, Nadja – Au bord, tout au bord, rien qu’au bord et au-delà la folie. Fantaisies, audaces, pied-de-nez aux convenances… s’identifier, se rêver.
De Louise Labbé, élégies, d’Anaïs Nin, le journal (encore expurgé à l‘époque) et de Simone de Beauvoir, le deuxième sexe – Trois femmes libres, trois modes d’écritures différents, un même rapport au corps. Des voix, des écritures, des voies où s’engouffrer.
De Marguerite Duras, le ravissement de Lola V. Stein et India Song – découverte simultanée du roman, du film et de la rumba des îles chantée par M. Duras et Jeanne Moreau. Le plaisir de nager dans un univers que j’entends bien.
De Kate Millet, la cave, méditation sur un sacrifice humain – Récit d’un fait divers horrible (1965), l’assassinat par maltraitance d’une jeune fille de seize ans, torturée dans une cave par une mère d’accueil et ses enfants ainsi que par les adolescents du quartier. La littérature comme indignation argumentée.
De Mikhaïl Boulgakov, le maître et Marguerite – de l’amour, du fantastique, du politique, du psychologique, de la poésie… que vouloir de mieux ? Livre qui me comble
De Murakami, Kafka sur le rivage – La fugue d’un jeune garçon, le Japon, un vieil homme qui parle aux chats, une pluie de sangsues, des dossiers de l’armée classés confidentiels… Récits parallèles, récits enchâssés. Fascinée par la maestria avec laquelle le récit avance. Lecture boulimique
De Jon Kalman Stefansson , entre ciel et terre – En Islande, un mode de vie rude, et des livres comme des cadeaux qui en adoucissent le quotidien. Mais un livre tue un enfant. Premier tome d’une trilogie splendide. Lecture dégustation
Codicille : loin de ma bibliothèque, j'ai noté les dix premiers titres qui surgissaient dans ma mémoire en partant de l'enfance. Seule entorse, j'ai vérifié sur internet les auteurs de mon premier Larousse
Belle bibliothèque entre livres que je partage et d’autres que je ne connais pas mais j’ai bien envie d’en connaître certains. J’ai, moi aussi, fait cet exercice sans jeter un oeil à ma bibliothèque (moi, c’est parce que je ne voulais pas). Sans repères visuels, il me semble que les souvenirs ont une autre saveur…
Merci… les souvenirs sont étranges, pourquoi d’abord ces livres là ?
et j’ai oublié Boris Vian… impardonnable