Je mêle les livres qui m’emportent, ceux où je me suis blottie, ceux où le sens résonne avec mes rêves et mes envies.
Tout aurait débuté avec Jojo Lapin, le club des cinq, Alice et Fantômette ? Avant, je ne sais pas ou bien les souvenirs se sont effacés. Aucune image venant témoigner de récits lus avant de m’endormir, avant que je puisse les lire moi-même. Alors disons que tout a débuté avec ces esprits jeunes, indépendants et aventureux, vivants sans parents ni entraves. Puis le besoin de voyager à travers les contes et les légendes, la mythologie d’Homère. De suivre l’aventure courageuse du Vieil homme et la mer ; l’amour et les destinées torturées de Jane Eyre et des Hauts de Hurlevent. Passer des landes venteuses au monde social de Zola, l’Assomoir, Germinal, Au Bonheur des dames et Nana. La fascination pour l’errance et le sublime de l’Homme qui rit de Victor Hugo, la dureté et ce que je garde au fond des tripes Des souris et des hommes de Steinbeck. Emportée par les voyageurs d’orient de Samarcande, Léon l’Africain d’Amin Maalouf. Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, Le Cœur cousu de Carole Martinez où s’entremêlent les racines familiales, temps passé et à venir. La fascination pour l’éblouissante beauté des mots de Colette : Le blé en herbe, de Françoise Sagan : Bonjour Tristesse. Le merveilleux et l’aventure proposé par Alain Fournier dans Le grand Meaulnes. Mondo et autres histoires de J.M.G. Le Clézio, magnifique conteur. Le rythme des phrases entremêlant les destins des personnages d’Ouragan de Laurent Gaudé. L’amour et l’irréalité de La nuit des Temps de Barjavel, de L’Ecume des jours de Boris Vian. Et tant d’autres encore que je feuillète au hasard, volant des mots, des morceaux de phrases pour rêver encore et encore.