- Okilélé de Claude PONTI : la découverte des mots que l’on fait valise et la confiance en l’enfant qui accepte le voyage et de se perdre en chemin
- Les Mouches de J-P SARTRE : les regrets assassins qui reviennent en chantant
- La traversée des apparences de Virginia WOOLF : le roman fleuve de la fille qui finit sous l’eau
- La nuit juste avant les forêts de B-M KOLTES : cette course contre la phrase et la solitude manière de dire les autres
- Baal de Bertolt BRECHT : du théâtre comme rien d’autre, qui se lit et ne se déclame pas, du théâtre comme une poésie, du théâtre que l’on garde en soi
- Différentes saisons de Stephen KING : du souvenir poisseux de la couleur des automne américains (y avait-il seulement des arbres ?) et de cette frontière si poreuse entre qui est monstrueux et qui ne l’est pas
- L’insoutenable légèreté de l’être de Milan KUNDERA : parce qu’il y a cette première image de l’impossibilité de faire un choix et que tout ce qui suit est tellement bien dit, que tout devient plus simple aussi dans la vie
- Lumière d’aout de William FAULKNER : l’enquête remontée et l’impossible quête d’identité, la phrase qui emporte comme une route et que tu ne retrouves pas quand tu la cherche pour aller sentir encore comme la toute première fois ce qu’elle t’a fait, cette phrase-là
- L’arrache cœur de Boris VIAN : l’empilement extraordinaire des angoisses et questions qui font les monologues intérieurs de la folie de toutes les mères
- L’usure des jours Laurence NOBECOURT : s’écrire en fragment pour la première fois
- Le grand marin Catherine POULAIN : le retour des jours, du même et des images dans la gueule comme les vagues de l’océan,
Belle bibliothèque. J’aurais pu partager Vian, Kundera, King. D’autres aussi. Mais Ponti demeure une référence commune. Merci pour cette belle liste.