AILLEURS j’en viens, j’en reviens d’AILLEURS… aller voir AILLEURS pour y être et ne pas y rester, n’y être pour personne, toujours AILLEURS… absent ici AILLEURS rêveur… se tenir à l’écart quand on voudrait être AILLEURS – parce qu’on n’arrive pas à être là – parce qu’on n’y arrive plus à être là, présent quand c’est si facile d’être là, absent, AILLEURS… c’est infini AILLEURS puisque ça prend un « s » même au singulier AILLEURS peut être extraordinaire… l’AILLEURS est-il toujours meilleur même si ça se termine pareil en « yeur »… ça, on ne sait pas, mais ça peut… c’est déjà si loin tout ça, c’est parti AILLEURS… mais il faut s’en sortir d’AILLEURS s’en sortir par une pirouette – pour tant, des cacahuètes… on veut rien savoir par AILLEURS on ne veut rien en savoir… s’en aller voir AILLEURS une retraite, un refuge… un AILLEURS plein d’espoir des migrants qui pour survivre rêvent d’un possible AILLEURS à en mourir même de cet AILLEURS… entends-tu les sirènes de l’oubli, même AILLEURS tu les entends…les mêmes questions, la nuit : être AILLEURS c’est ne pas être… ici, je ne suis pas là… être AILLEURS dans un no man’s land et en devenir chèvre… AILLEURS, il y a aussi des piquets, pas les mêmes mais des piquets quand même… en rêver d’AILLEURS attaché à son piquet et l’aimer cet AILLEURS, faire mine de s’en éloigner, de vouloir s’échapper – en étant AILLEURS – ne rien en dire, ne rien entendre,… on n’y entend rien, on n’y entend même plus rien… nulle part AILLEURS des voix s’élèvent AILLEURS… pour se mettre à table, pour parler en mangeant, même pour ne rien dire, l’ouvrir la bouche pleine, en plein pourparler… pour parler d’AILLEURS – pour vous en parler d’un autre AILLEURS – pareil qu’ici…
Je devrais modifier ce texte en pensant aux migrants qui rêvent d’un possible ailleurs, pour survivre
Rétroliens : proposition #02 | un parpaing de phrase – Tiers Livre, les ateliers en ligne