J’ai peur de l’eau. De l’eau douce qui fond des glaciers à celle piquante qui régit l’océan. Si je ne touche pas terre, j’en deviens flou, comme mon reflet dans les flaques. Perméable aux doutes, elle est insaisissable, jamais où on l’attend, elle enveloppe ou elle se recroqueville, la sinueuse. Grains de pluie, déluges de mensonges, trombes d’eau, la vague violente ravage les prés et rase un village. Un pouvoir de mort ou de vie sur ses sujets. Une miette d’espoir, un brin délicat, une perle précieuse, devient-elle quand elle accepte d’abreuver les gorges asséchées. Ma mélancolie quand je m’abandonne à sa langueur et me laisse bercer par les flots.
Merci pour cette eau multiface…
Touchée par votre texte. J’ai particulièrement aimé la simplicité de l’aveu initial et la phrase/ l’image : « Si je ne touche pas terre, j’en deviens flou, comme mon reflet dans les flaques. » Merci.
Merci.