Quand sa main froide touche ma main
Sa mémoire s’efface en de tortueuses arabesques
Quand son regard se détache du mien
La ligne du temps se brise en une ride profonde
Quand son regard se perd dans le bleu du ciel
Pleurs et peurs se cachent sous un sourire
Quand le néant s’ouvre sur une journée pluvieuse
Sa bouche édentée croque, impudique, l’amertume du temps
Quand la parole est devenue masque de pierre
Les dernières griffures de l’enfance ont définitivement disparu
Quand le miroir reflète un insondable néant
Ce n’est ni la mort, ni la vie, mais l’infini du vide qui attend
Jusqu’à ce que la lumière s’éteigne.