Tenir tête à l’effondrement — leur effondrement — intérieur tout d’abord quand ils se liquéfient — se font flaches— se tartinent de déconfiture — rampent et dégoulinent — se répandent goutte à goutte — capillarisent — s’insinuent dans la moindre fissure — le moindre interstice — le plus petit orifice — Car cela veut tout emplir l’effondrement — cela veut assiéger — conquérir — tout emporter — noyer profond dans le noir-noir — Tenir tête à cet envahissement du plus bas — du plus sombre — de la pente dévalée à force d’accablement d’affaissement cheminant petitement vers la débâcle — pour ne pas céder devant le règne des lâchetés ordinaires qui pullulent à mesure que la menace s’amplifie—les retournements et volte-face — demi-tour et tête-à-queue—conversion à la hâte — échappatoires variées pour se ménager — Tenir tête même si le corps se dissout et le cou s’incurve si les regards coulissent et obtempèrent — Tenir tête en un sursaut même si fichu d’avance juste savourer cela qu’on est encore à peu près droit— à peu près digne — à peu près debout à écoper la flache et illuminer l’écran noir de leurs pensées
5 commentaires à propos de “#boost #04 | Tenir tête à l’effondrement”
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Fort…et beau // écrire le permet. Merci
Très visuel, cet effondrement, cette fonte progressive
« Tenir tête en un sursaut même si fichu d’avance juste savourer cela qu’on est encore à peu près droit » tous les états . Et tout ce qui coule et fond et se répand… un effondrement ( si justement dit )
Merci à vous trois, Catherine, Perle et Nathalie, grâce à vous, je me redresse!!!:-)
Travailler sur l ‘effondrement est très fort : »de la pente dévalée à force d’accablement d’affaissement cheminant petitement vers la débâcle — pour ne pas céder devant le règne des lâchetés ordinaires qui pullulent à mesure que la menace s’amplifie », et tenir tête devient héroïque!