Sol et mur

Le bureau est vide. Le sol est constitué d’un lino bleuâtre. les murs sont blancs. A droite et à côté de la fenêtre qui donne sur un petit patio, un bureau sur lequel s’entasse quelques dossiers et du courrier. Au murs quelques photos encadrées, une petite bibliothèque.

La salle est éteinte pour le moment. On distingue cependant à travers la vitre qui jouxte la porte et la sépare du couloir des masses imposantes qu’un oeil habitué identifie comme étant des photocopieuses au repos dont émanent ici ou là des voyants verts. Impossible de distinguer dans l’obscurité la couleur des murs. Le sol est certainement ce lino qu’on trouve à tous les étages.

Lorsqu’on entre dans le bâtiment principal et qu’on s’engage dans le long couloir, il y a sur la gauche une grande cage d’escalier dont les quatre portes battantes sont grandes ouvertes. Elles donnent sur un grand escalier divisé en deux par une rampe en fer de couleur bleue. Les marches recouvertes d’un lino noir avec une bande blanche anti dérapante sur le devant, donnent accès à un premier demi étage qui “distribue” ceux qui montent en deux flots guidées chacun par des escaliers latéraux qui se rejoignent au palier du premier étage. On peut voir une fenêtre au niveau du demie étage qui jette une faible lumière sur les premières marches. Les murs sont grisâtres. Une rampe en fer bleue vient y mettre un peu de couleur. La peinture s’écaille de partout formant de petit îlots de craquelures. Le carrelage blanc s’arrête à la base des premières marches.

Il y a, dans le grand couloir, un peu plus loin que la grande cage d’escalier du B, une salle vitrée sur trois côtés. On y accède par un petit couloir qui mène également à deux petits bureaux, fermés pour l’instant. A travers la vitre côté couloir on peut voir toute une rangée de tables qui font un L. Trois fauteuils à roulettes sont rangés là. Sur l’un des bureaux on a placé un téléphone fixe. Plusieurs bannettes contenant des documents imprimés ou bien écrits à la main sont placées ici ou là. Sous l’une des vitres toute une rangée de post it jaunes sont collés. Au centre du bureau, un pilier couleur crème laisse voir sa peinture écaillée. Au fond une porte de couleur bleue est ouverte. A travers l’embrasure on peut distinguer un bureau individuel sur lequel est posée une petite lampe, un cadre avec des photos et une pile de dossier papiers chacun d’une couleur différente. Le sol est un carrelage de couleur blanche.

A présent on entre dans la grande “salle des personnels”. Au sol ce lino bleu délavé. Les murs sont peints en couleur rose saumon, mais la peinture a vieilli. Du faux plafond qui forme comme un damier de cases blanches brillent des néons de faible intensité. La lumière provient de la petite baie vitrée, là-ba au fond qui donne sur le petit patio qui donne accès au long couloir du bâtiment L.

Juste après l’ascenseur, dans le couloir du B, un léger renfoncement donne à gauche sur une étroite cage d’escalier donnant accès rapidement aux salles numérotées de 12 à 30. Les marches sont recouvertes d’un fin lino gris et passablement usé. Pas de puit de lumière à ce niveau, il faut attendre d’arriver au troisième pour pouvoir bénéficier de la lumière filtrée par un vassistas. La grisaille des murs est renforcée par un éclairage électrique.

Le « cagibi des langues” salle 103 juste à droite de la cage d’escalier. La salle est toute en longueur, c’est presque un couloir. Le sol est carrelé. La peinture des murs a beaucoup vieilli. Au centre de cette salle trois tables disposées dans le sens de la longueur. Contre les murs quelques armoires en fer et des étagères remplies de manuels


Salle B 212, en face des toilettes du deuxième étage. Sur le mur du fond pendouille une affiche réalisée à la main. Sur le lino et entre les rangées de tables, des bouts de papiers déchirés jonchent le sol. des mouchoirs en papier ont été jetés à côté de la petite poubelle en plastique gris dans le coin de la salle, sous le tableau.

Un étage au dessus de la salle B 212, il y a évidemment la salle B 312, elle aussi en face des toilettes du troisième étage. D’ailleurs, commençons par celles-ci. Le sol est carrelé de blanc. Deux portes nous font face. Sur la droite un petit lavabo blanc surmonté d’un distributeur de savon liquide. A côté est accroché au mur un sèche mains avec bouton poussoir chromé. Pas de graffitis, enfin, pas encore.

C’est une salle au troisième étage. Le sol est un lino délavé. Le mur côté couloir est peint en couleur crème, elle-même délavée. Une vingtaine de tables sont alignées et forment deux rangées. Sous le mur à droite en entrant, une vieille estrade en bois gris . La lumière qui vient des fenêtres aux armatures de fer fait ressortir le vert pur le moment immaculé du tableau. Une boîte de craies de toutes les couleurs est posée sur le bureau. Au centre de celui-ci une grande vitre couvre un écran d’ordinateur très légèrement incliné. Sur la vitre on a mis un clavier en plastic noir. Des câbles sortent par un trou dans le coin droit du bureau.

A propos de Nicolas Larue

Fin du vingtième siècle j’ouvre les yeux sur le monde. Quelques bonnes décades après, je n’en finis pas de trouver tout ça passionnant malgré tout ;)

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